Actualités

Pour des vacances avec le Christ

Au Séminaire, un bon Père spirituel voulait nous faire croire qu’étymologiquement, le mot « vacances » venait du mot « vaca », la vache, puisque c’est le moment où l’on monte celle-ci à l’alpage. Il se ravisait bien sûr aussitôt pour nous rappeler que l’origine est bien latine mais vient du « vide », « vacuum » : les vacances, c’est le moment où l’on fait le vide dans son emploi du temps, son agenda, ses engagements professionnels, pour faire le plein d’autre chose. Au seuil de la période estivale, nous pouvons donc nous poser la question : par quoi voulons-nous remplir le creux des vacances ?

 

Une première réponse sera : par rien, s’il-vous-plaît ! Au terme de cette année si particulière et éprouvante pour beaucoup, ne cherchons surtout pas à faire des choses ! J’écris d’ailleurs ces lignes à l’arrivée au mayen, et il me semble que le silence et le calme ont ici une telle plénitude qu’ils suffiraient à remplir des semaines de repos.

 

Gageons cependant que la présence de Dieu ne fera pas nombre avec celle de la simple beauté de la montagne. Au contraire, le silence ne manifeste-t-il pas aussitôt Sa présence, comme s’il avait fallu que quelque chose se taise en nous pour qu’Il puisse nous parler – ou pour que nous l’entendions ?

 

Saint Augustin disait à l’instant d’un départ : « Quand nous nous séparons les uns des autres, ne nous séparons pas du Christ ». Les vacances sont un temps privilégié pour revenir à Dieu, et le touriste se fait souvent pèlerin. Des études révèlent qu’on pousse fréquemment la porte d’une église en voyage, et que les estivants, dans nos vallées favorables au tourisme familial, sont régulièrement croyants.

 

Cet été, soignons donc l’accueil des touristes de passage, recevons-les dans nos assemblées, accompagnons-les sur nos chemins. La Commission diocésaine de la pastorale du tourisme « PASCALE » (Pastorale de la Culture, de l’Accueil et des Loisirs en Eglise) élabore actuellement plusieurs projets pour faire connaître notre patrimoine culturel et religieux, dont nous espérons que certains pourront voir le jour l’an prochain. Mais pour l’instant, heureuse pause estivale à chacun, et bonnes vacances !

 

Pierre-Yves Maillard