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Gérald Crettaz, diacre retraité et heureux

photo : Bernard Hallet

 

Gérald Crettaz, ce diacre et retraité heureux qui a vécu un « recommencement » !

 

Il a rangé son habit de maître-socio-professionnel qu’il a porté durant 22 ans à l’atelier de menuiserie de Pramont. Voilà Gérald Crettaz retraité depuis quelques mois. Mais il n’a pas rangé sa croix de diacre ! Et continue à être disponible et à s’émerveiller des beaux partages qu’il peut vivre dans son ministère. Portrait d’une trajectoire atypique.

Diacre, Gérald Crettaz a bien failli ne pas l’être ! Pour expliquer comment il l’est devenu, le voilà obligé de raconter une tranche de vie, dans sa jeunesse, où il s’était éloigné de l’Eglise. Il se rendait encore parfois à la messe, notamment pour y accompagner son père malade, lui le cadet déjà accroché aux valeurs familiales. Mais il se portait bien avec une foi en berne. Et voilà qu’il se produisit un déclic qui a fait qu’il est redevenu un croyant, et un chrétien fortement engagé. Les voix du Seigneur… et celle de madame ! C’est son épouse qui l’a gentiment mais sûrement fait découvrir la richesse… de croire en ce Dieu qui, depuis, ne le quitte plus et qu’il honore au travers d’un riche vécu familial, dans son univers professionnel mais aussi par de multiples engagements diaconaux et pastoraux. Comme si le Seigneur l’envoyait là où il estime avoir besoin de lui…

Ce « recommencement ».

Gégé, comme ses proches le surnomme, croit très fort à cet appel qu’il a reçu et qui a fait que, tout naturellement, il a souscrit à l’idée de devenir diacre en 2003. Ce retour en Eglise – lui parle joliment de « recommencement » – il le doit beaucoup à son épouse Cathy qui manifestait une « foi de charbonnier » dit-il. Leur préparation au mariage a été un premier pas, suivi d’un second, décisif, lors de soirées de réflexions sous l’égide de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus. « Il devenait difficile d’être « supporter » de mon épouse sans faire équipe ! » dit-il avec un joli sens de formule.

Son engagement en Eglise, Gérald Crettaz le déploya dans son environnement professionnel – il cite Christian Varone, actuel commandant de la police valaisanne, qui lui écrivit que « la prison est un lieu où la diaconie a sa place » – mais aussi au travers de multiples engagements pour l’accompagnement de la préparation au  mariage, ce qu’il fait toujours ou diverses tâches pastorales notamment dans la paroisse de Nendaz comme « gardien » de la chapelle du Planchouet, ou encore pour aider le couple intendant de l’évêché.

Ah,Longeborgne !

Mais son visage s’illumine encore plus lorsqu’il évoque ce qu’il fait chaque mardi : monter au sanctuaire de Longeborgne et, avec son épouse, le temps d’une journée, assurer une présence en remplacement de l’ermite François. « J’ai toujours aimé cet endroit ! Déjà, il faut faire un effort pour arriver au sanctuaire. Et à Longeborgne, on est hors du monde. On se sent tout près de Dieu. C’est mon lieu de refuge ! » explique Gérald Crettaz. Du temps, il aime aussi en consacrer à sa famille : son épouse et ses quatre enfants, dont l’un est garde pontifical. Ses yeux brillent lors qu’il évoque son récent voyage à Rome, à la découverte du Vatican avec son fils.

Traverser l’Atlantique

Gérald Crettaz est un aussi un passionné de voile et un marin qui a déjà traversé l’Atlantique. Et une nouvelle croisière l’attend. Dans quelques jours, mi-novembre, il espère embarquer avec sa fille sur un catamaran pour une nouvelle croisière transatlantique. Une traversée qu’il s’apprête à vivre comme un cadeau : pouvoir la partager avec l’un de ses enfants. D’eux, il dit qu’ils possèdent ses qualités mais en beaucoup mieux !

Il est comme ça Gérald Crettaz ! Il s’émerveille de l’amour de son prochain. Et son Eglise, auprès de laquelle il est revenu, il l’accepte comme elle est, sainte, avec ses imperfections, et avec ses ordres qui viennent d’en-haut. Il ne veut pas consacrer de l’énergie à débattre. Il préfère la donner aux autres, « s’il peut aider ». Ou aller à la messe ! « Pour moi, c’est chaque fois une fête, un moment joyeux !»

 

Claude Jenny