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Synode – Une Eglise en conversion
C’est historique. L’Eglise catholique demande la prière des autres Eglises chrétiennes, lors de la veillée de prière qui aura lieu ce samedi 30 septembre, en ouverture du Synode, sur la place Saint-Pierre à Rome. Signe d’une Eglise toujours en besoin de se convertir et appelée à se mettre humblement à l’écoute de l’Esprit Saint. Ce processus déjà ouvert lors des premières phases synodales – au niveau diocésain, national puis continental – entre aujourd’hui dans ses étapes universelles, en deux temps: du 4 au 29 octobre 2023 puis à nouveau à l’automne 2024.
C’est essentiel. L’Eglise marche ensemble, ouvre largement le dialogue à l’ensemble des baptisés. La synodalité n’apparaît plus comme l’apanage exclusif des évêques et du Pape, mais devient celle de toute l’Eglise. Pour les 300 personnes réunies à Rome, une grande nouveauté : pour la première fois, des personnes laïques seront associées directement à la prise de décision synodale. Elles participeront au synode des évêques en tant que membres réguliers, prendront part aux discussions et pourront donc voter. Parmi elles, au moins 40 femmes, religieuses et laïques, en provenance du monde entier, dont Helena Jeppesen-Spuhler, collaboratrice d’Action de Carême, qui sera l’une des 10 délégué(e)s de l’Eglise en Europe suite à la phase continentale. Parmi les Suisses présents à Rome se trouvent également Mgr Felix Gmür, qui y représentera la Conférence des Evêques Suisses, ainsi que Claire Jonard, membre des facilitateurs et experts qui permettront aux groupes de travail et à l’ensemble de la démarche synodale de se dérouler au mieux. Tous et toutes sont appelés à discerner, sous l’action de l’Esprit, quelles voies s’ouvrent aujourd’hui à l’Eglise pour être toujours plus fidèle au Christ et à l’Evangile.
C’est symbolique et fort. La petite délégation valaisanne qui se rend à Rome pour cette veillée y est officiellement envoyée par les deux Eglises, catholiques et réformées. Une représentation œcuménique qui dit bien les liens d’amitié et de communion tissés entre notre évêque, les membres du Conseil épiscopal et les membres du Conseil synodal de l’EREV. Qui dit aussi le travail quotidien réalisé en commun, les aumôneries en milieu laïc, le soin des plus pauvres.
«C’est beau !», nous dit Killian Bianchi, membre de la délégation diocésaine au nom du Service diocésain de la Jeunesse. «C’est beau de se retrouver à Rome pour une démarche oecuménique: c’est un signal fort que donne l’Eglise, par notre pape François. C’est une belle image de l’Eglise unie, solidaire et ouverte. Partager, vivre des choses en communion a beaucoup de sens pour moi. Et jamais je n’aurai pensé partir avec une pasteure voir le Pape!
Je mets la démarche du synode sous le signe d’une réforme de nos institutions; une étape à franchir pour notre Eglise aujourd’hui. Je suis fier d’y représenter la jeunesse, nos jeunes diocésains.»
Merci pour la prière de chacun à l’occasion du Synode! Elle est Souffle sur le chemin.
Joëlle Carron