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Une Année Sainte, pour quoi faire ?

Le 29 décembre, notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey a officiellement ouvert l’Année Sainte pour le diocèse de Sion. En présence d’une assemblée nombreuse, la messe a débuté à l’église de la paroisse germanophone Saint-Théodule, avant de se rendre en procession à la Cathédrale pour la suite de la célébration.
La tradition du Jubilé remonte à l’Ancien Testament, où un appel à la remise des dettes, à la libération des captifs et à l’abandon des cultures en jachère était proclamé chaque « 7 fois 7 ans », à savoir la cinquantième année. Cette année particulière, consacrée à la prière, au repos et à la réconciliation, était inaugurée par des sonneries de « jôbel », instruments en corne de bélier dont le nom est à l’origine du « jubilé ». Au Moyen Âge, plusieurs papes ont progressivement repris cette tradition pour donner ce rythme au temps de l’Eglise, d’abord tous les 50, puis tous les 25 ans.
Après le Jubilé de l’An 2000 consacré naturellement au bimillénaire de l’incarnation du Fils de Dieu, le Pape François a décidé de placer l’Année Sainte 2025 sous le signe de l’espérance. Pour la foi chrétienne, cette vertu n’a pas grand-chose à voir avec l’espoir. Elle ne consiste pas à penser que « tout ira bien », mais à croire que « tout a un sens », que le Seigneur est présent à tout ce que nous vivons, et que nous pouvons toujours « faire un pas » pour avancer dans la confiance en Lui. Selon le poète Charles Péguy, l’espérance est comme cette « petite fille » qui jamais ne se décourage et prend par la main ses deux grandes sœurs la foi et la charité, pour nous conduire à Dieu.
Selon la tradition, le Pape François a présenté ce thème dans la « Bulle d’indiction » annonçant le Jubilé, et dont nous découvrirons certains aspects dans les prochains numéros de cette « Lettre d’information » diocésaine. Le Pape s’en explique dès l’ouverture de son texte : « Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien » (n. 1) ; « Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27,14). Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ » (n. 25).
Pierre-Yves Maillard