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Scouts d’Europe… aujourd’hui!
Scouts d’Europe : mais qui êtes-vous, au juste?
Loris Follonier : Le mouvement des Guides et Scouts d’Europe est avant tout un mouvement scout : comme ailleurs, notre ambition est de proposer une “école de vie” au milieu de la nature, en complément à l’éducation que chaque enfant reçoit de ses parents. Ce qui nous distingue peut-être d’autres groupes scouts, c’est la place de la foi catholique dans nos activités – elle constitue l’un des 5 piliers du scoutisme. Paradoxalement, nous n’avons pas d’attaches paroissiales à proprement parler, et nous couvrons tout le territoire du Valais romand.
Ariane Copt : Notre mouvement éclot en Suisse dès les années 1970 dans le canton de Vaud puis se développe et se structure petit à petit à Genève. Une patrouille de quelques jeunes adolescents valaisans se lance dans l’aventure en 2016, suivie de l’ouverture progressive d’unités pour chaque tranche d’âge entre 8 et 20 ans. L’association suisse des guides et scouts d’Europe compte à son actif aujourd’hui environ 900 membres, dont une centaine en Valais. Elle fait partie intégrante de l’Union Internationale des Guides et Scouts d’Europe – Fédération du scoutisme européen qui fédère 73’000 enfants, jeunes et adultes bénévoles de plus de 27 pays.
Comment ce scoutisme se vit-il aujourd’hui ?
Ariane: Le scoutisme est, comme se plaisait à le définir R. Baden Powell “Une école de civisme par la vie à l’école des bois”. C’est une école de vie dont le projet éducatif vise le développement complet et équilibré de chaque jeune dans l’optique de le rendre autonome, capable de mener intelligemment sa vie et de trouver son épanouissement et son bonheur. L’originalité de la méthode scoute tient dans le fait qu’elle donne autant d’importance aux moyens pédagogiques (dont le principal est le jeu), qu’aux buts recherchés (telle la formation du caractère), qu’à l’environnement utilisé. Active, positive et optimiste sans pour autant être idéaliste, notre méthode personnalise les moyens de progression, les outils d’apprentissage et les leviers éducatifs pour stimuler l’intérêt des jeunes à grandir et devenir, un jour, des adultes responsables, autonomes et fiables.
Quels sont les défis de votre mouvement aujourd’hui?
Loris: Le défi majeur est le recrutement de nouveaux chefs. Il faut un certain nombre de chefs pour accueillir tous les enfants et pour les encadrer correctement. Il n’est pas nécessaire d’avoir été scout pour devenir chef, c’est d’ailleurs notre cas à Ariane et moi. Mais être chef, c’est une activité qui prend du temps.
Ariane: Le jeune qui choisit de servir, et à qui le mouvement choisit de faire confiance reçoit la responsabilité de faire grandir les plus jeunes qui lui sont confiés. Il reçoit une charge d’âme, c’est-à-dire non seulement le devoir de faire grandir physiquement et moralement les jeunes dont il est responsable, mais également celui d’offrir aux jeunes un cadre leur permettant de grandir en sainteté.
Et vous, quel est votre rôle dans ce mouvement ?
Loris: en tant que commissaire de District, j’ai une mission qui est triple: maintenir la cohésion à l’intérieur du District en veillant à ce que nous restions fidèles à la pédagogie des Scouts d’Europe; représenter le District du Valais à l’échelon national (dans les réunions des différents commissaires de Districts, notamment) et auprès de nos autorités religieuses et politiques; et la mission la plus intéressante: faire grandir la communauté des chefs. Cela ne s’entend pas seulement en nombre, mais aussi en “qualité” : pour que nos chefs puissent continuer de se donner pleinement auprès des enfants qui leur sont confiés, il faut que ces chefs puissent aussi “recevoir”. Cela passe par l’organisation d’activités spécifiques aux chefs et l’accompagnement des chefs sur leur chemin de progression personnelle.
Un contact : secretariat-vs@scouts-europe.ch