Actualités

Nouvelle Constitution cantonale: l’heure du vote !

Depuis le début des travaux de l’Assemblée constituante, les Églises reconnues en Valais (catholique et réformée) ont entretenu de nombreux contacts et pris position sur les sujets qui les concernent. Elles ont tenu à le faire d’une seule voix, dans un esprit œcuménique et proactif, contribuant ainsi à cette importante réflexion citoyenne pour l’avenir de notre canton.

 

De façon particulière, les Églises se sont prononcées sur les questions relatives aux droits fondamentaux de la personne, aux relations Eglises-Etat, ainsi qu’au préambule. Elles se montrent reconnaissantes de l’accueil réservé à leurs réflexions, et satisfaites d’un bon nombre de points qui ont été retenus dans le texte soumis au vote. Elles saluent ainsi la manière dont sont envisagés leurs rapports avec l’Etat, leur permettant de mettre en œuvre leur mission propre et de poursuivre le service rendu à l’ensemble de la population valaisanne. Elles relèvent également l’importance de la reconnaissance par l’Etat de la dimension spirituelle de tout être humain, et bien sûr la liberté de conscience et de religion explicitement rappelée.

 

Les Églises ne se prononcent en revanche pas sur les aspects plus politiques du projet. Concernant l’énoncé de certains droits fondamentaux, elles renvoient à ce que chacun connaît des principes présidant à leur conception de la famille, de la fin de vie ou de l’enseignement, et appellent chacun à former son opinion en conscience.

 

A l’approche de la votation populaire du 3 mars, les Églises ont considéré qu’il ne leur revenait pas de formuler une consigne explicite de vote. D’une part en effet, nous ne sommes plus à une époque où un journal pouvait imprimer le bulletin de vote avec «OUI» ou «NON» à l’intention de ses lecteurs. D’autre part, on sait que des chrétiens peuvent s’engager dans différents partis politiques, et c’est très bien ainsi. L’Eglise ne doit pas être «un parti politique à côté des autres»; elle doit au contraire inspirer des engagements qui peuvent être portés par des chrétiens de différents sensibilités politiques et investis dans divers domaines. Or, une Constitution cantonale est par définition un texte qui recouvre une multitude d’objets, qui ne peuvent faire l’unanimité entre tous les fidèles. Il est donc normal que les Églises reconnaissent et cultivent cette liberté d’opinion, tout en mentionnant ce dont elles sont satisfaites dans le texte proposé et en invitant chacun à voter en conscience.

 

Pierre-Yves Maillard