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Messe intergénérationnelle à Bex: une célébration qui réchauffe !

Un «Notre Père» vraiment intergénérationnel!
Les messes différentes, qui sortent des sentiers battus, nous aimons bien ! Une fois par mois, dans la petite église de Bex, s’y déroule une messe dite intergénérationnelle. C’est donc en curieux que nous nous y sommes rendus pour vivre une messe que l’on peut aussi qualifier de différente, colorée, animée, etc… Mais encore?
Une messe, par définition, est intergénérationnelle. Tout le monde peut y participer. L’âgisme ne sévit pas dans une église! Mais ce samedi-là, c’est vrai que l’assemblée réunissait toute la gamme des années dans la petite église magnifiquement restaurée de la bourgade du Chablais vaudois. L’équipe des célébrants est toujours la même: l’abbé Vincent Lafargue, prêtre auxiliaire du secteur d’Aigle, préside la célébration, Jean-Bastien Mayoraz, animateur pastoral officie à l’ordinateur pour diffuser sur grand écran de nombreuses images durant la cérémonie et Amandine Mennig assure la partie vocale et musicale avec son yukulélé. Avec un groupe de jeunes, ils préparent cette messe mensuelle.
De surprise en surprise…
Le cadre est chaleureux, l’accueil aussi. Les gens se disent bonjour. Et sur l’écran, la bienvenue est bien exprimée. La messe connaîtra un déroulé on ne peut plus normal. La liturgie y sera strictement respectée. Reste que cette messe nous réserve quelques jolies surprises…
Le curé avait-il un problème avec sa montre? La cloche sonne et l’équipe des célébrants sort de la sacristie à H-3 et se dirige vers l’autel à H+3 ! Durant ce petit intervalle de quelques minutes, prêtres et servants vont se recueillir dans une petite chapelle au fond de l’église pour, dit l’abbé Lafargue, se recueillir, prier ensemble et montrer que nous nous préparons à vivre l’eucharistie, que rien ne peut désormais venir nous déranger. L’assemblée se met à l’unisson et le silence s’installe. Comme un compte à rebours qui, d’ailleurs, s’affiche à l’écran.
Durant toute la cérémonie, il y aura des chants originaux interprétés par Amandine Mennig et l’assemblée peut s’unir à la chanteuse-musicienne en voyant toutes les paroles défiler sur l’écran. A l’heure de l’homélie, nouvelle surprise ! L’officiant commence par… poser une question – qui apparaît sur l’écran – et laisse un temps libre à l’assemblée pour échanger entre voisins. Et les conversations fusent! Aujourd’hui la question est: «Avez-vous déjà prêté quelque chose à quelqu’un qui l’a abîmé? Quelle a été votre réaction»? Et c’est à l’une des servantes de messe que le prêtre donnera la parole pour confier son vécu sur le sujet! Le prêtre enchaînera en mettant cette question en relation avec les textes du jour. L’aménagement du lieu s’y prêtant, l’abbé Vincent ne reste pas figé derrière le micro. Il le prend en main, livre une parole animée, accompagnée de gestes, de déplacements. Une gestuelle en harmonie avec sa personnalité.
Autre moment fort: la prière universelle. C’est l’ensemble de l’assemblée qui la composera. Qui veut du micro pour s’exprimer? Et le micro tourne, nombreux étant les membres de l’assemblée à exprimer: qui une intention personnelle, qui un souhait particulier, qui un vœu plus général.
Un Notre-Père, du plus jeune au plus vieux
A l’heure de prier le Notre-Père, le prêtre invite l’assemblée à se réunir en cercle et à se donner la main, lui au milieu, donnant la main à sa gauche au participant le plus âgé et à sa droite au plus jeune, un enfant. Plus intergénérationnel, tu ne peux pas!
Nouvelle invite de l’abbé à l’heure de la communion : se mettre en cercle, l’hostie dans la main et communier à l’unisson. Et à l’heure du chant final, toute l’assemblée chante, mais aussi tape des mains et manifeste sa joie.
Nous avons évoqué ici quelques moments particuliers de cette messe dite intergénérationnelle de chaque deuxième samedi du mois à 18h à Bex. Une messe hautement joyeuse, conviviale à souhait. Un beau moment de partage chrétien ! Comme un intermède qui réchauffe par les temps qui courent…
Prochains rendez-vous: samedi 11 novembre et samedi 9 décembre, à 18h.
Claude Jenny
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