Actualités

Longeborgne

Une balade spirituelle pour le Carême

La douceur de l’air et la journée ensoleillée rendent la balade agréable. Sur le chemin qui serpente le long des gorges de la Borgne, nous croisons de nombreux promeneurs. A chaque fois, un sourire, un bonjour… Sur le bord du sentier, une croix en mosaïque attire notre attention ; à ses pieds, une fleur ouverte annonce le printemps, bientôt là. Déjà un signe de la Résurrection et du temps pascal, bien que nous soyons encore au début du Carême.

 

 

En route vers la Miséricorde

Longeborgne est le lieu de pèlerinage le plus fréquenté du Valais central ; près de 50’000 pèlerins viennent s’y recueillir chaque année. Le temps de Carême est un temps fort pour l’ermitage, avec une affluence considérable le vendredi (consacré à Notre-Dame de Compassion) et le dimanche.

Même si les traditionnnels vendredis de Carême ont dû cette année être annulés sous leur forme habituelle, l’ermitage est ouvert et reste accessible à chacun. L’occasion d’une démarche plus personnelle, en direction de la Porte Sainte de la Miséricorde que l’on franchit en entrant. « Une porte est ouverte, notre cœur plus encore. »

La devise latine inscrite sur le fronton s’incarne dans l’accueil chaleureux que nous réserve frère François. Quelques instants plus tard, nous nous retrouvons assis autour d’une table dans la cuisine, avec une tasse de café, quelques biscuits. Nous refaisons l’histoire de ce lieu hors du temps. Car la première trace écrite attestant d’une présence à Longeborgne date de 1522 déjà, lorsque les grottes de Longeborgne sont cédées par les Bramoisiens au franciscain Jean Bossié et à ses compagnons. Une vingtaine d’années plus tard, la communauté est décimée. Longeborgne restera vide pendant plus d’un siècle, avant d’être occupé jusqu’au début du XXème siècle par des ermites laïcs, astreints aux vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, qui, pour se nourrir, jouissaient du droit de quête dans le val d’Hérens et le Valais central.  Aujourd’hui, c’est la communauté bénédictine établie au Bouveret qui dessert l’ermitage.

 

 

Notre-Dame de Compassion

La chapelle principale est dédiée à Notre-Dame de Compassion, aussi appelée Notre-Dame des sept douleurs ; l’autre l’est à Saint-Antoine de Padoue – même si c’est bien Antoine le Grand, ermite de Thébaïde, qu’on fête ici en grande pompe le 17 janvier, avec la bénédiction du sel.

Les murs sont ornés de multiples ex-voto, ces témoignages qui racontent sous forme de tableaux les réalités humaines confiées à la Vierge et sont un signe de reconnaissance pour les grâces obtenues par son intercession. Ici, c’est un malade qui de son lit implore Marie ; là, un bateau chahuté par la tempête tente de ne pas sombrer.  Devant cette confiance faite à Marie, impossible de ne pas penser à tous ces gens durement impactés aujourd’hui par le COVID. « Notre-Dame-de-Longeborgne, protégez-nous ; et gardez nos âmes dans l’espérance et la paix. »

 

Joëlle Carron

 

 

 

Plus d’informations : www.longeborgne.ch