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« La joie vient du don »

Rencontre avec Killian Bianchi, jeune Sédunois de 23 ans passionné et engagé.

 

Killian, tu es le premier jeune à être devenu JB (Jeune Bénévole en Eglise), lors du lancement de ce label diocésain il y a aujourd’hui 4 ans. La première volée « JB 3 » (dès 18 ans), dont tu fais partie, se termine bientôt. Tu encouragerais d’autres jeunes à oser s’y lancer ?

L’aventure JB, c’est extraordinaire ! On y grandit, on découvre, on apprend. Les JB, c’est à la fois valoriser ses compétences, les découvrir et les développer ; mais aussi approfondir sa foi grâce à la Bible et à la théologie. C’est une expérience unique, qui a changé ma vie.

Etre chrétien, en tant que jeune, on doit l’assumer, comme un petit coming out. Et en même temps, c’est tellement beau ! On peut faire comprendre la Parole de Dieu de mille et une manières, amener du bon, une bonne nouvelle dans ce qu’on fait.

Pour moi, j’aimerais continuer. Coacher des JB 2 (dès 16 ans) ? En tout cas, me mettre au service de l’autre et continuer mes engagements JB sur ma paroisse, St-Guérin (Sion).  

 

A propos, la paroisse de Saint-Guérin, c’est quoi pour toi ? Et tu la rêves comment ?

C’est ma vie ! J’ai rejoint cette paroisse dès mon enfance. J’ai pu ensuite y développer mes compétences à travers les soirées jeunes et beaucoup d’autres activités. Pour demain, je rêve la paroisse de Saint-Guérin toujours aussi vivante, avec encore plus d’intergénérationnel.

 

Depuis novembre 2020, tu es aussi conseiller général de la Ville de Sion.

Mon engagement politique est complémentaire à ma foi. Il vient de mes tripes, du plus profond et met en jeu des valeurs qui sont importantes pour moi : l’intégration de tous, la solidarité et l’égalité, la défense des droits des minorités. J’ai commencé par m’engager comme membre du comité des Jeunesses socialistes du Valais romand, puis suis devenu vice-président du PS sédunois. Ma présence au Conseil général me donne l’occasion de concrétiser mon engagement, de représenter la population et de porter la voix de ceux qu’on écoute peu.

 

Tu es responsable des finances de La Maisonnée, une structure qui accueille des femmes et des enfants en grandes difficultés financières, psychiques et/ou sociales. Quel rapport avec ta foi ?

L’association La Maisonnée est d’identité ecclésiale, même si nous accueillons des femmes de toutes origines et convictions. Notre appel de chrétien est de nous mettre au service de l’autre, de manière très concrète ; ainsi nous offrons à ces mamans et enfants un cadre où ils sont en sécurité, un logement, un accompagnement. L’intuition de La Maisonnée est née en fait au festival Theomania… Si ce n’est pas ça la grâce de Dieu ! Et depuis sa création, Il est avec nous, on le sent. La Providence est là, à chaque étape de la maison, chaque fois que nous avons osé espérer. Et notamment en termes de financement ! Il nous donne aussi toujours la force, la motivation de continuer.

 

Tes lieux, tes espaces de ressourcement ?

Les gens… Et le chant. Je suis passionné de musique. La reprise des répétitions du Chœur des Jeunes, ces prochains jours, c’est une joie énorme, avec des jeunes magnifiques.

 

Que représente pour toi la HES-SO, où tu fais tes études en travail social ?

C’est un lieu qui me fait grandir, qui m’ouvre les yeux sur toutes sortes de réalités sociales. Un lieu où je partage avec d’autres, à partir de qui je suis. Un lieu où apprendre à respecter pleinement la personne et l’aider à changer sa vie à partir de ses propres ressources.

 

Un message à transmettre ?

« La joie vient du don », une phrase de Mère Teresa !

 

interview réalisée par Joëlle Carron