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La crèche de saint François à la Cathédrale

Cette année marque le 800ème anniversaire de la première crèche vivante. En décembre 1223, François d’Assise choisit en effet de célébrer Noël à l’ermitage de Greccio, dans la vallée de Rieti. Saint Bonaventure écrit qu’il «fit préparer une crèche, apporter du foin et amener un bœuf et un âne. Les frères sont convoqués, les habitants arrivent, la forêt résonne de voix et cette nuit, vénérable par ses lumières abondantes et claires, ses louanges sonores et harmonieuses, devient splendide et solennelle. François se tenait debout devant la crèche, rempli de piété, inondé de larmes et débordant par la joie. Les solennités de la messe sont célébrées sur la mangeoire, tandis que François, ministre du Christ, chante le saint Évangile. Il prêche ensuite au peuple présent sur la nativité du pauvre Roi qu’il appelait «l’enfant de Bethléem» en raison de la tendresse de son amour».

 

Pour marquer cet anniversaire, Jean-Hugues et Lylian Seppey ont pris l’initiative d’une veillée avec le chœur liturgique Cath’Voix, qui s’est tenue le 8 décembre à la Cathédrale dans le cadre du Festival d’art sacré. Davantage qu’un concert, il s’agissait d’une forme de célébration composée de chants, récits, musiques et prière. La cathédrale était comble, et c’est cela surtout qui a frappé les organisateurs : « Ce n’était pas un public venu assister à une prestation, mais une assemblée réunie pour célébrer la naissance de Jésus. L’événement de Noël se renouvelait : tous étaient devant la crèche, sans distance entre le mystère célébré et ceux qui y assistaient». Comme le rappelait le Pape François en 2019: «A Greccio il n’y a pas eu de santons: la crèche a été réalisée et vécue par les personnes présentes».

 

Connu pour son sens liturgique et son esprit de service, le Chœur Cath’Voix a offert même aux absents une belle célébration de Noël, crèche vivante pour rappeler que le mystère de l’Incarnation ne peut rester vivant que s’il est accueilli et transmis dans des cœurs bien vivants, à la suite de saint François qui ne voulait, comme règle de vie, rien d’autre que l’Evangile.

 

Pierre-Yves Maillard