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Des Valaisans à l’élection du Pape

Le jeudi 8 mai, une famille valaisanne venait d’arriver sur la Place St-Pierre au moment de la fumée blanche. Retour d’un moment hors du commun.
Sitôt après le décès du Pape François, la famille d’Hélène et Nicolas Constantin songe à se rendre à Rome. La chose est impossible pour les funérailles, mais envisageable pour l’élection du nouveau Pape, malgré le calendrier plus incertain. « C’est presque unique dans une vie de pouvoir y assister. C’est ce que nous nous sommes dit pour nos enfants. Ils sont dans des âges où ils forment leur personnalité, et vivre un tel moment sera fondateur dans leur vie de foi », explique Nicolas. Ils misent sur le 8-9 mai et finalisent le déplacement.
Moins d’infos qu’à la télé
Le timing est idéal. Arrivés sur la place vers 17h au milieu d’une assemblée nombreuse et bienveillante, les Contheysans ont à peine le temps d’attendre avant de voir la fumée blanche. « L’émotion était vive, tout le monde s’est mis à chanter, à crier, et la place s’est vie remplie encore davantage. On dit que c’est l’Esprit-Saint qui élit le Pape à travers le choix des cardinaux. Eh bien c’est tout à fait ce climat qu’on ressent à ce moment », poursuit le père de famille. Et quand le Pape arrive au balcon ? « C’est un moment étonnant car on a moins d’informations que devant sa télé. On comprend vaguement le nom du cardinal Prevost, mais on ne le connaît pas, et on n’a pas de réseau car il doit être surchargé. On se laisse donc porter par l’ambiance et l’émotion du moment ».
« Si je pouvais lui parler, je lui dirais merci d’avoir accepté d’être notre Pape » Pierre Constantin
Les réactions des enfants
Pour les enfants Constantin, ce moment restera « suspendu dans le temps », confie Louise, l’aînée. « Quand j’ai vu le Pape au balcon, je me suis tout de suite demandé comment il allait être. Je me suis dit que ce serait le Pape de mes prochains JMJ », explique Apolline, qui poursuit : « Si je pouvais parler au Pape, je lui dirais que je compte sur lui pour avoir de l’influence sur ce qui se passe dans le monde, et qu’il puisse instaurer la paix ». Les réactions des plus jeunes ne sont pas moins profondes : « Personne n’a envie d’être Pape, alors j’étais émue qu’il vienne au balcon en souriant », explique Olivia. Et Pierre le benjamin : « Si je pouvais lui parler, je lui dirais merci d’avoir accepté d’être notre Pape ». Pour Hélène, ce séjour restera gravé dans l’histoire familiale : « J’espère que les enfants garderont ce souvenir comme une expérience de joie universelle, et un signe que l’espérance ne déçoit pas ».
Pierre-Yves Maillard