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Des repas communautaires pour tisser des liens

Dans plusieurs paroisses du diocèse, des repas communautaires sont organisés régulièrement. Si chaque lieu a ses spécificités, tous ont en commun ce désir de créer du lien, rompre la solitude, et offrir un espace de convivialité et de fraternité. Ces repas deviennent des rendez-vous attendus, où l’on se retrouve, où l’on accueille, où l’on partage.
Bagnes : des repas pour les aînés, riches en humanité
À Bagnes, la paroisse est membre de l’association À table ensemble, un beau partenariat entre la commune, Pro Senectute et l’Église. Chaque mois, ce sont environ 140 personnes âgées qui se retrouvent pour un moment de qualité, dans tous les sens du terme.
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Le repas est préparé à tour de rôle par un chef professionnel d’un restaurant de la région. Au menu : entrée, plat, dessert, café et vins, pour 20 francs. Mais ce n’est pas tout : musique, animation, jeux, tout est pensé pour que les convives passent un après-midi complet, dans la joie et la détente, jusqu’à 16h. Un système de taxi permet aussi aux personnes isolées de participer facilement.
Lorenzo Lanni, responsable du projet, témoigne :
« On suit les gens sur leur dernier parcours de vie. Ces repas permettent des échanges profonds, parfois sur des questions de foi, et nous offrent l’occasion de proposer des visites à domicile. »
Le comité, composé de bénévoles engagés, y trouve aussi une grande richesse humaine. Une manière concrète de vivre la mission d’Église en étant présents, proches, à l’écoute.
Fully : un repas pour tous, chaque mois
À Fully, le dernier jeudi de chaque mois (sauf en juin, juillet et décembre), une équipe de bénévoles vous accueille à la salle de la pétanque dès 11h30 pour un repas communautaire ouvert à tous. Pas besoin de s’inscrire, chacun vient comme il est, et participe aux frais selon ses moyens. En moyenne, 80 personnes sont présentes à chaque édition.
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Maryline Dorsaz est au cœur de cette organisation depuis 22 ans, avec une énergie et une passion intacte : « J’adore cuisiner. Et si on peut rendre service en plus, c’est encore mieux ! »
Entourée de 5 à 6 bénévoles en cuisine, et d’hommes qui aident à installer la salle, elle gère tout, souvent « au feeling » : les menus, les quantités, les achats, l’organisation. Elle propose des plats variés et savoureux : papet vaudois, curry de poulet, polenta au fromage et oignons, chasse, émincés de porc à la courge, etc.
Et s’il y a des restes ? Ils sont partagés entre les convives ou apportés à une famille dans le besoin. « C’est un moment convivial, une façon de sortir de l’isolement, de rencontrer du monde, y compris des familles avec enfants. Il y a les habitués, mais aussi des nouveaux. »
Ce repas mensuel fait désormais partie de la vie de la commune. Il témoigne qu’il suffit parfois de peu de moyens mais beaucoup de cœur pour créer des lieux de fraternité accessibles à tous.
Saint-Léonard et Uvrier : un fruit de l’écoute missionnaire
À Saint-Léonard et Uvrier, les repas communautaires sont proposés environ une fois par mois, avec une pause durant les mois d’été. Ouverts à toutes les personnes des deux localités, ils rassemblent en moyenne 45 à 50 convives, et jusqu’à 70 lors d’éditions spéciales, comme la grillade de fin d’année scolaire.
Ces repas sont nés d’une réflexion missionnaire dans la perspective de Talenthéo. Chaque membre du conseil de communauté a été invité à interroger des personnes de son entourage – croyantes ou non – sur leurs besoins. Une réponse claire a émergé : le besoin de moments de rencontre et de convivialité. Les repas communautaires sont ainsi devenus une manière concrète d’y répondre.
L’organisation repose sur une belle synergie locale. Le home Le Carillon fournit les repas, et la commune de Saint-Léonard prête la salle située sous le home. Une équipe de 18 bénévoles se relaient : de l’information à l’inscription, en passant par l’installation, le service et le rangement, 7 personnes sont mobilisées à chaque édition.
Parfois, des familles participent avec de jeunes enfants, ce qui réjouit l’équipe organisatrice qui espère développer davantage cette mixité intergénérationnelle.
Et ailleurs…
À Aigle, l’association Le Filin, née dans un cadre paroissial mais désormais indépendant, organise une dizaine de repas communautaires par an, ouverts à tous. Faute de locaux disponibles cette année, elle reprendra du service dès août.
Domitille Roduit