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Coup de projecteur sur trois jeunes membres de la constituante.

 

Les jeunes. Parmi les 130 membres de la Constituante qui œuvrent depuis deux ans au dépoussiérage de notre Constitution cantonale actuelle (1907), figurent une dizaine d’élus issus des jeunesses de leur parti. Nous avons posés les mêmes questions à trois d’entre eux : Adeline Crettenand (PLR), 26 ans, d’Isérables, Damien Luisier(PDC), 28 ans, de Saillon et François Quennoz (UDC), 28 ans lui aussi, de Savièse. Réponses croisées.

 

 

 

Pourquoi as-tu choisi de t’engager dans la Constituante ?

Adeline Crettenand : C’est une énorme chance, de pouvoir modifier la loi fondamentale de notre canton. Nous nous engageons pour créer un texte qui va durer, donc nos petits-enfants vivront avec cette Constitution.

Damien Luisier : Pour défendre ce qui fonctionne et ce que nous avons de beau et de bon dans notre canton. Pour moi, la Constitution est comme une vigne. Certains voudraient totalement changer de cépage. Je suis d’avis qu’il faut simplement tailler les ceps pour qu’ils repartent sur de nouveaux sarments.

François Quennoz : M’engager dans le travail de réécriture de la constitution, une occasion qui se présente rarement d’ailleurs, me permet de défendre les valeurs que je prône. Je ne prévoyais pas de m’engager si tôt en politique. Le caractère unique de ce mandat m’a toutefois convaincu de sauter le pas.

 

 

Est-ce que la Constitution valaisanne sert vraiment à quelque chose ?

DL : Je pense que ceux qui espéraient une révolution dans notre canton seront déçus. Les premiers plénums ont rectifié le tir sur certaines propositions utopistes qui étaient ressorties des commissions. Mais dans des domaines comme le financement des Eglises, la Constitution peut avoir un fort impact.

AC : La constitution est la loi la plus importante de notre Canton, les autres lois en découlent. Elle définit notre état, organise notre canton. Donc oui, elle est très importante.

FQ : Oui, il s’agit d’un texte essentiel pour le Valais. De fait, il articule l’entier du fonctionnement de notre canton. Nous ne prenons que difficilement conscience de l’influence que peut avoir un texte constitutionnel sur notre quotidien.

 

 

Pourquoi est-il important que les Valaisannes et Valaisans participent à la consultation en cours ?

FQ : Il est important pour nous d’obtenir, à mi-chemin, un retour de la population afin de nous conforter dans notre travail et permettre une éventuelle remise en question sur certains sujets.  Il est indispensable qu’en 2023, nous puissions proposer aux Valaisans un texte cohérent et répondant à leurs attentes.

DL : Il est primordial que la consultation rapporte l’avis général de la population. Certains sujets sont très importants et votre avis nous sera utile !

AC : Il est important que le maximum de personne participe pour avoir une représentation au plus juste des opinions présentes en Valais

 

 

Si tu devais choisir un seul article à défendre, lequel serait-ce et pourquoi ?

AC : Il y a vraiment beaucoup de principes à défendre, mais un me fait toujours sourire : l’hymne valaisan. Il montre qui nous sommes, nous les Valaisans.

FQ : Je choisirais sans le moindre doute, le préambule de la Constitution faisant référence à « Dieu tout-puissant ». Il donne de la verticalité à notre travail et permet, à mon sens, de créer un trait d’union entre le spirituel et le temporel, ADN du peuple valaisan. La référence à Dieu tout-puissant unit les générations. C’est également un profond appel d’humilité face à ce monde qui nous dépasse et au sein duquel tant de mystères demeurent.

DL : L’article 315 sur la motion populaire. Parce qu’il s’agit d’un nouveau droit politique utile aux associations faîtières pour faire entendre leur voix.

 

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Propos recueillis par Aline Jacquier