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Commémoration des fidèles défunts : un message de notre évêque

Morts et enterrés sans cérémonie,

Familles doublement endeuillées

 

Le mois de novembre permet aux chrétiens de porter une attention particulière à la réalité de la mort, aux personnes qui l’ont traversée.

Le 1er novembre, c’est un regard d’espérance qui dirige nos cœurs vers le Ciel. Une litanie ample comme le monde dans son extension et longue comme l’histoire dans sa durée consolide les liens entre ciel et terre. La chaîne tissée, maillon par maillon, voudrait ne laisser personne dans sa solitude.

Le 2 novembre commémore tous les fidèles défunts. Cette journée donne le ton à tout novembre, ‘’le mois des morts’’. Mais voilà que trop de personnes s’en sont allées dans une solitude déshumanisée. Des personnes sont mortes sans la présence silencieuse d’un conjoint, d’un enfant, d’un parent ou ami. Seules ! Le Covid a causé aussi ce ravage. Des personnes, des familles entières sont restées privées d’un acte liturgique commun de prise de congé d’un des leurs. Comment ne pas entendre ces cris étouffés dans cette annonce : ‘’a été enseveli sans cérémonie, en vertu des mesures sanitaires’’? Les 30 jours de novembre nous sont donnés pour redonner leur dignité aux morts de l’année Covid et pour apaiser la douleur des vivants. Certains curés ont déjà organisé des célébrations à cette intention. Je souhaiterais qu’il y ait, dans chacune des paroisses, un temps d’hommage aux défunts, de prières pour eux et de consolation pour les familles. C’est dans ce sens que je présiderai la cérémonie du 2 novembre dans un lieu particulièrement impacté par la pandémie, l‘hôpital. C’est à Malévoz que résidents, soignants, familles accueillent cette étape importante d’un chemin de guérison à poursuivre. La pandémie a ouvert des blessures. Il incombe aussi à l’Eglise, dont la mission ressemble, selon l’expression du Pape François, à celle d’un ‘’hôpital de campagne’’, (AL 291) de prendre soin des personnes blessées dans leur cœur, leur âme, leur vie.  Des profondeurs de notre histoire blessée, monte vers Toi Seigneur, le cri de notre prière (cf. Ps 129).

 

 

+Jean-Marie Lovey

Évêque