Bonnes vacances !

J’écris ces lignes au lendemain d’une première balade estivale dans la région sierroise de mon enfance. J’y croise successivement deux personnes qui me parlent du dernier sermon du curé, dimanche matin. Celui-ci, de manière très concrète, a pris à l’ambon un sac à dos qu’il a progressivement vidé de ses cailloux (colère, soucis, rancunes…) afin de le rendre plus léger et facile à porter. Les deux dames sont conquises : « En tout cas, on se souviendra de cette homélie ! »

Selon l’étymologie latine, « vacances » vient de « vacare » : faire du vide, laisser un espace, pour l’autre, pour Dieu. Un siège est dit vacant lorsque personne n’y est assis. Une chaise longue serait-elle un lieu de vacance, à bien occuper pour ouvrir son cœur et son âme à d’autres accueils ? Ou un pèlerinage, un endroit de plénitude désinstallée pour remettre dans notre vie chaque chose à sa juste place, les unes par éloignement, les autres par rapprochement ?

Au seuil de la pause estivale, à quoi, à qui voulons-nous donner un peu plus de place en nos vies ? Que l’été soit un temps avec un peu de vide – pour mieux accueillir la présence essentielle.

 

                                                                                    Pierre-Yves Maillard