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Pourquoi se faire confirmer à l’âge adulte ?

Anne-Cécile lors de sa confirmation à la Cathédrale
Photos : Gérard Puippe
Le dimanche de Pentecôte, 74 adultes du Valais ont reçu le sacrement de la confirmation. Pour chacun, ce moment marque une étape forte dans un cheminement de foi parfois inattendu, souvent longuement mûri. Trois d’entre eux témoignent.
Anne-Cécile
Anne-Cécile, 32 ans, pharmacienne française installée à Sion parle d’un « appel » ressenti après son arrivée en Valais. Le contexte local — les fêtes religieuses, les messages bibliques sur les bus — favorise un retour vers l’Église. En accompagnant son fils vers le sacrement du pardon, elle se laisse toucher et choisit de reprendre son propre chemin. « Ce sacrement représente la validation consciente de mon baptême. Je confirme à Dieu que je crois en Lui. » Elle espère aussi : « donner un exemple à ses enfants. » Son cheminement, elle le compare à une randonnée : « On grimpe, ça peut être aride, mais le paysage change et reste beau. »
Loïc
Loïc, 27 ans, originaire de Monthey, a grandi dans une famille non pratiquante. Baptisé par tradition, il suit la catéchèse jusqu’à la communion. Adolescent, ses questions existentielles : « Pourquoi vivre ? Pourquoi le monde existe-t-il ? » le conduisent à reconnaître l’évidence d’un Créateur. La foi catholique lui apparaît comme la réponse la plus cohérente, mais sans pour autant entraîner de pratique concrète. C’est une rencontre qui change tout : en 2023, il croise celle qui deviendra son épouse, engagée dans un chemin de foi. Ensemble, ils se mettent en route, jusqu’à Compostelle et Assise. « Notre foi est devenue incarnée : corps et esprit avancent ensemble. » La confirmation vient « renforcer ce cercle vertueux et assurer la présence de l’Esprit Saint pour bien mener ma vie ».
Valentina
Quant à Valentina, 40 ans, installée récemment à Fully, la question de la foi l’interpelle lorsqu’elle épouse un homme qui souhaite se marier à l’Église. Elle réalise alors que dans les moments difficiles, c’est vers Dieu qu’elle se tourne spontanément. « C’est à partir de là que j’ai commencé à reprendre contact avec l’Église. » Aujourd’hui, elle parle d’une lumière toujours présente dans sa vie, qui a grandi à mesure qu’elle choisissait de la suivre. La confirmation signifie pour elle « se sentir complète dans sa vie spirituelle. »
Trois visages qui témoignent de la diversité des chemins de rencontre avec Dieu. Ce week-end, ils ont été unis dans le même sacrement, reçus par l’Église comme adultes dans la foi, remplis du souffle de l’Esprit et comme Anne-Cécile, ils ont certainement fait l’expérience que « Dieu ne cherche qu’à nous aimer, à nous de lui ouvrir notre cœur. »
Domitille Roduit
La Cathédrale parée pour la confirmation diocésaine des adultes