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Madeleine Kronig. Dans le sillage des femmes pionnières

« Lucy Walker, émancipatrice des femmes en montagne par la force de l’exemple ! » titrait le Dauphiné Libéré le 21 aout dernier. En effet, ce mercredi-là, Marie-France Hendrikx, vollégearde d’adoption, historienne et passionnée de montagne vient de gravir à nouveau le Cervin en habits d’époque ! 150 ans après Lucy Walker, Marie-France Hendrikx a décidé de rendre hommage à cette anglaise pionnière de l’alpinisme.

 

 

En Église aussi, nous le sentons, il y a des attentes de la part de beaucoup d’hommes, de femmes, de prêtres, d’évêques que des femmes puissent être nommées et accomplir des missions en responsabilité. En février dernier, à Rome, c’était Sr Nathalie Becquart qui était nommée sous-secrétaire au Secrétariat Général du Synode et qui sera le première femme a voté dans cette institution.

Chez nous, Mgr Lovey a nommé dans le conseil épiscopal,  Madeleine Kronïg pour la région du Haut-Valais. Madeleine est née le 5 juin 1966 à Glis, où elle a grandi. Elle se forme comme apprentie de commerce et ensuite effectue le brevet fédéral pour travailler en fiduciaire. Elle est expert-comptable et par ailleurs, elle est formée comme catéchiste et détient une maîtrise en théologie.  La Parole de Dieu qui l’habite est tirée de la Lettre aux Galates : «  Il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus. » (Gal 3,28)

 

Madeleine Krönig envisage sa mission au sein du conseil épiscopal et notre Église locale dans une vision large. « Au sein du conseil épiscopal, je peux apporter des idées issues de ma vie quotidienne. Il est important d’aller au cœur de la vie des gens. Les hommes et les femmes ont certainement des points de vue différents. En dehors de cela, je ne pense pas qu’il soit important qu’un homme ou une femme siège au conseil épiscopal, il est plus important de savoir quelles compétences quelqu’un apporte à la table. Ce qui est nouveau, c’est que la voix des laïcs est également représentée dans ce conseil. »

 

Pour terminer, Madeleine Krönig nous partage quelques défis majeurs pour l’Église aujourd’hui dans le Haut-Valais : « Trouver des moyens de faire entendre la Bonne Nouvelle en dehors de la liturgie, la catéchèse pour les adultes, l’amélioration de la qualité de la prédication, une meilleure valorisation de différentes formes liturgiques de prière et de célébration. »

 

Puissent ces femmes pionnières être des premières de cordées qui nous donnent le désir de continuer à marcher ensemble, à s’écouter mutuellement, à discerner les signes de l’Esprit pour notre temps et à oser renouveler nos manières de faire avec audace.

 

par Claire Jonard