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école catholique du Chablais

Une école valaisanne et diocésaine sur sol vaudois
L’ECC, l’Ecole catholique du Chablais, est un établissement atypique dans le paysage scolaire romand. D’abord, parce que l’ECC est coiffée par une fondation diocésaine. C’est-à-dire qu’elle appartient à un diocèse, celui de Sion en l’occurrence. Et donc placée sous la responsabilité d’un évêque, Mgr Jean-Marie Lovey. Lequel ne cache pas son attachement à cette école. Un évêque valaisan, pour une école implantée sur sol vaudois, qui plus est dans la cité de Farel ! Bizarrerie territoriale qui s’explique du fait que, pastoralement, le Chablais vaudois est rattaché à l’Eglise catholique valaisanne. L’ECC est de fait l’unique école catholique valaisanne, mais installée sur sol vaudois !

« S’interroger sur la dimension verticale de la vie »
Après avoir traversé un temps agité au niveau interne, une nouvelle directrice a été nommée, Mme Sabine Larivé, qui siégeait déjà dans le Conseil de la fondation. Lequel est présidé par le chanoine Pierre-Yves Maillard, vicaire général de la partie francophone du diocèse de Sion. Autant dire que l’ECC navigue sur une ligne de crête religieuse qui est celle du pape François !
La nouvelle directrice insiste sur l’importance du premier C de ECC : « Nous avons une majorité d’élèves qui ne sont pas catholiques, nous n’imposons évidemment rien, mais il nous appartient de proposer ! D’être un lieu où l’enfant puisse également s’interroger sur la dimension verticale de son épanouissement» dit-elle. « A l’ECC, tous les enfants, croyants et non croyants, chrétiens et non chrétiens, doivent pouvoir s’interroger sur le sens qu’ils veulent donner à leur vie. Nous voulons leur permettre de poser des jalons » ajoute Sabine Larivé, qui se félicite qu’un prêtre, l’abbé Vincent Lafargue, vicaire à Aigle, fonctionne désormais à 20% comme aumônier et soit physiquement présent dans l’école, notamment pour animer les « spi-nik » durant la pause de midi, des temps d’échanges joliment pensés. Ou des journées thématiques. Une « présence rayonnante et joyeuse. Cette dimension catholique et humaniste fait partie de l’ADN de l’école » ajoute la directrice qui aime l’expression du pape disant que l’Eglise doit être un « hôpital de campagne ». «Alors je veux bien diriger l’hôpital de campagne de l’école sur le chemin de l’excellence et de la bienveillance » dit cette femme qui respire l’enthousiasme.
La nouvelle directrice ne cache pas qu’elle veille à un respect strict du règlement interne qui interdit certaines pratiques tolérées ou subies à l’école publique, notamment en matière d’habillement.
Trouver d’autres voies que le magistral
Elle se montre également exigeante vis-à-vis des membres du corps enseignant, mais dans le but de permettre aux profs’ de faire toujours mieux, de pouvoir innover, d’oser se lancer en recourant à tous les outils modernes d’enseignement. De largement délaisser le magistral pour davantage opter pour d’autres méthodes plus attractives pour l’élève ! Et, de fait, l’ECC peut afficher un nombre de projets intéressants. Par exemple une thématique semestrielle. Avec, déjà, des jaillissements créatifs étonnants ! La liste des nombreuses activités offertes aux élèves « hors cours » est d’ailleurs impressionnante, notamment dans les divers terreaux artistiques. L’engagement d’une éducatrice Montessori pour le jardin d’enfants est aussi un signe porteur.
Avec ses 120 élèves, pour moitié en provenance du Chablais valaisan et pour l’autre moitié du Chablais vaudois et de la Riviera, l’ECC est quelque peu en sous-effectif, l’objectif visé étant de 150 élèves. L’école va donc intensifier sa promotion et affiche clairement son attache au système scolaire valaisan. Raison pour laquelle le parcours logique des élèves de l’ECC voulant poursuivre au niveau gymnasial est de fréquenter ensuite le Collège de l’Abbaye de St-Maurice, auquel ils peuvent accéder sans examen.
Claude Jenny
Renseignements : www.ecc.ch et direction@ecc.ch